Situation sécuritaire dans le Pool : Le gouvernement s’explique devant les députés ce 26 octobre

Au cours de la séance plénière du 24 octobre consacrée essentiellement à l’examen des modalités liées à la convocation d’une interpellation du gouvernement sur la situation sécuritaire dans le département du Pool, les élus du peuple ont retenu que les membres du gouvernement s’expliqueront devant la représentation nationale le 26 octobre.

Cette interpellation du gouvernement a été réclamée par les députés, le 20 octobre, au cours de la question d’actualité sur les attaques armées des miliciens ninjas du pasteur Ntoumi.

Au regard de l’immensité du problème et des conséquences qui en découlent, plusieurs députés avaient envisagé que la question sécuritaire dans le Pool devrait faire l'objet d’une interpellation du gouvernement afin que le peuple congolais en soit véritablement édifié.

Tout porte à croire que les Ministres de l'intérieur, de la décentralisation et du développement  local, Raymond Zephirin Mboulou, de la défense nationale, Charles Richard Mondjo, de la Justice, des droits humains et de la promotion des peuples autochtones, Pierre Mabiala, des Affaires Sociales, de l'Action Humanitaire et de la Solidarité, Antoinette Dinga Djondo ou encore celui de l'enseignement primaire, secondaire et de l'alphabétisation, Anatole Collinet Makosso voire de la Communication et des Médias, porte-parole du gouvernement, Thierry Moungalla, seront sous le feu des projecteurs car leurs départements sont concernés au premier chef par cette crise.

Même si Raymond Zephirin Mboulou et Charles Richard Mondjo ne livreront pas les détails des forces opérationnelles et du dispositif tactique déployés par la Force Publique dans le Pool, il s'agira à tout le moins de rassurer en définissant les voies de règlement du conflit et surtout de sorties de crises.

Aussi, à défaut d'une option militaire, serait envisagée une option politique dont seul le premier ministre aurait les clés, le président ne pouvant en l'espèce, être interpellé par les députés.

Quels que soient, les choix proposés par le gouvernement, ceux-ci risquent d'être cornéliens, soit parce que coûteux en terme de victimes collatérales à déplorer, soit parce que amoindrissant l'autorité de l'État.

Face aux députés, la posture de Clément Mouamba et son gouvernement ne sera pas bien loin de celle d'un ''jugement de Salomon''.

Pourvu que la paix en soit le vainqueur.

Bertrand BOUKAKA