Congo : la désignation d’un chef de file de l’opposition critiquée

Le Collectif des partis de l’opposition que dirige Mathias Dzon a ouvertement exprimé, au cours d’une conférence de presse animée le 26 septembre à Brazzaville, son désaveu à l’idée relative à la désignation d’un chef de file de l’opposition congolaise, au motif qu’au Congo l’opposition est plurielle.

«Dans notre pays, l’opposition est plurielle. Elle comprend plusieurs tendances ayant chacune des objectifs politiques différents. Certaines de ses tendances participent aujourd’hui au pouvoir ; d’autres, mues par des soucis alimentaires, se battent fiévreusement pour entrer au gouvernement d’union nationale ; d’autres enfin, fidèles à leurs convictions politiques, demeurent farouchement ancrées à l’opposition réelle », ont déclaré les conférenciers.

Aux termes de la Constitution votée le 25 octobre 2015, qui a commencé à produire ses effets avec notamment l’organisation de l’élection présidentielle le 20 mars dernier, l’opposition politique bénéficie d’un statut.

L’article 63 de la loi fondamentale dispose : « L’opposition politique est reconnue en République du Congo ; elle ne peut subir de limites, quant à son existence et à ses activités démocratiques, que celles imposées à tous les partis politiques par la présente Constitution et la loi ».

Au dernier alinéa, justement, ce même article précise : « la loi détermine le statut de l’opposition politique ».

Germaine Mapanga