Jean-Marie Michel Mokoko encore inculpé

Le général Jean-Marie Michel Mokoko s'est vu notifier, mercredi, une nouvelle inculpation pour troubles à l'ordre public, alors que l'officier, candidat malheureux à la présidentielle du 20 mars dont il a contesté les résultats, est déjà inculpé et détenu depuis mi-juin pour « atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat » et « détention illégale d'armes et munitions de guerre ».

Une décision qui intervient alors que ce jeudi 18 août, la chambre d'accusation de la cour d'appel doit se prononcer sur la demande de mise en liberté provisoire déposée par ses avocats.

C'est en début d'après-midi que le général Mokoko a été extrait de sa cellule puis conduit devant le doyen des juges d'instruction pour être informé de cette nouvelle charge portée contre lui : « incitation au trouble à l'ordre public ».

De bonne source, cette nouvelle accusation serait directement liée aux appels à la désobéissance civile lancés par le candidat malheureux, au lendemain de la proclamation des résultats de présidentielle du 20 mars dernier.

C'est un scénario prévu par la loi. A tout moment, au cours de l'instruction, explique un avocat, le procureur peut demander à ce que de nouveaux faits soient examinés.

Me Ibouanga, principal avocat du général Mokoko, estime pourtant que le chef d'inculpation retenu est « sans fondement juridique », car explique-t-il, « il se fonde sur la loi régissant les partis politiques ». Or, le général Mokoko n'est affilié à aucun parti.

Germaine Mapanga