15 août à Madingou, le pouvoir a marqué des points en enregistrant la participation de l’UPADS

Le pouvoir de Brazzaville semble avoir marqué des points en enregistrant la participation de l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS, opposition) qui dit avoir répondu à un appel citoyen au-delà des opinions politiques le 15 août à Madingou, dans le département de la Bouenza.

Le 56e anniversaire de l’indépendance du Congo, placé sous le signe de la cohésion nationale, a été le premier événement ayant regroupé les Congolais après un processus électoral heurté en 2015 et en mars 2016.

Il a été marqué par la participation de l’Upads, la première formation d’opposition. Pascal Tsaty Mabiala, son premier secrétaire, explique sa présence.

«Nous célébrons une date historique, c’est le 15 août, jour de l’indépendance. Je crois qu’il faut laisser de côté tous les autres aspects de la vie politique et même politicienne. C’est à ce titre et seulement à ce titre que je suis là. Aujourd’hui, c’est la fête citoyenne, c’est la fête de la République. Tout enfant du Congo est censé se retrouver ici, indépendamment des opinions politiques. »

De son côté, Charles Bowao, le coordonnateur de Front républicain pour le respect de l'ordre constitutionnel et l'alternance démocratique et l'Initiative pour la démocratie au Congo, l'IDC-Frocad, qui regroupe les principaux partis d'opposition congolais tient à rappeler que la participation de l'Upads n'engage pas les autres partis de la plateforme.

« Cette participation de l’Upads n’engage ni l’IDC, ni le Frocad. C’est une décision que l’Upads, en tant que parti indépendant, assume. On invite les uns, on n’invite pas les autres, voilà. Je pense qu’il s’agit d’une manœuvre parmi les nombreuses manœuvres que le pouvoir de Brazzaville entreprend pour diviser l’opposition et régner à partir de cette division. », a expliqué Bowao.

Edwige KISSINGER