Mokoko passe la fête de l’indépendance en prison

Le tribunal de Brazzaville a renvoyé l'audience de demande de mise en liberté provisoire du général Jean-Marie Michel Mokoko.

Yvon-Eric Ibouanga, son avocat, affirme que le dossier a été renvoyé à mardi 16 août prochain "pour des réquisitions et plaidoiries", parce que l'Etat congolais s'est constitué partie civile au procès.

"Nous allons réitérer la demande de mise en liberté de notre client, qui n'a plus sa place à la maison d'arrêt au regard des éléments du dossier", a soutenu Me Ibouanga.

"Il n'y a pas de raison de maintenir le général en détention préventive. Il peut comparaître librement", a ajouté son avocat.

L'opposant congolais est détenu depuis mi-juin pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'État" et "détention illégale d'armes et munitions de guerre".

Il est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007, qui le montre en train de discuter, avec un homme dont le visage est invisible, d'un plan visant à chasser le président Denis Sassou-Nguesso du pouvoir.

Selon la justice congolaise, son interlocuteur non identifié dans la vidéo serait un agent de la Direction générale de la sécurité extérieure, un démembrement des renseignements français.

Le général Mokoko soutient qu'il s'est fait "piéger".

Arielle KAMBISSI