Affaire Paulin Makaya, l’audience en correctionnelle s'est poursuivie le lundi 27 juin avec les réquisitions du ministère public et les plaidoiries des avocats de la défense.
Le ministère public a requis la condamnation de Paulin Makaya à 5 ans d’emprisonnement ferme assortie d'une amende de 5 millions de Francs CFA.
Pour les avocats de la défense, ces réquisitions sont sans commune mesure avec les faits reprochés à l’accusé.
« Il y a une absence notoire de preuves justificatives de l’infraction pour laquelle monsieur Paulin Makaya a été présenté devant la première chambre correctionnelle du Tribunal de grande instance. Nous estimons que le droit sera dit en faveur de M. Makaya à qui on n’a présenté aucune preuve justificative à son encontre », a réagi Yvon-Eric Ibouanga, un des avocats de l’accusé qui a en outre relevé que son client est gardé en prison au-delà du délais maximal de la détention préventive.
Le président de l’UPC a été placé en détention préventive depuis le 1er décembre 2015 à la Maison d’arrêt de Brazzaville, avant d’être mis en accusation pour incitation aux troubles à l’ordre public et insurrection.
Les faits de la cause seraient liés à une marche de protestation organisée le 20 octobre 2015, jour du référendum qui a permis l’adoption de la Constitution actuellement en vigueur au Congo. Cette marche organisée suite à un appel à l’insurrection avait perturbé la quiétude et le fonctionnement des activités à Brazzaville et Pointe-Noire.
Lors de l'audience du 6 juin, l'opposant avait soutenu avoir organisé une marche pacifique en respectant la Constitution en vigueur au Congo.
Bertrand BOUKAKA