Angola : Le FLEC-FAC attaque l’armée angolaise au Cabinda

Le mouvement indépendantiste de l’enclave de Cabinda, à l’extrême nord de l’Angola, a affirmé, mercredi 22 mars, avoir abattu plus de trente militaires angolais au cours du mois.

Une attaque le 13 mars aurait fait « plusieurs blessés graves et plus de dix morts » et une deuxième embuscade, le 16 mars, aurait fait 20 morts dans la ville de Buco-Zau, selon un communiqué du FLEC-FAC (Front de Libération de l’Etat de Cabinda-Forces armées cabindaises) reçu par l’Agende France Presse.

L’information n’a pu être vérifiée de source indépendante et les autorités angolaises n’ont pas souhaité faire de commentaire. « La situation de Cabinda est préoccupante », indique tout de même une source militaire angolaise de haut rang, sous couvert de l’anonymat, ajoutant que le chef d’état-major de l’armée angolaise s’est rendu dans l’enclave de Cabinda du 18 au 20 février.

L’enclave de Cabinda, très riche en pétrole, est minée par des revendications séparatistes depuis son rattachement à l’Angola, au moment de l’indépendance en 1975. La majorité de ses 400 000 habitants vivent dans la pauvreté.

Malgré un accord de paix signé en 2006 avec l’une des branches du FLEC, les séparatistes n’ont jamais renoncé à la lutte.

Le dernier coup d’éclat visible du FLEC-FAC sur la scène internationale remonte au 8 janvier 2010, avec le mitraillage d’un bus de l’équipe de football du Togo, lors de la Coupe d’Afrique des Nations de football.

L’incident avait fait deux morts. Certains joueurs portent encore les stigmates de cette attaque.

Arielle KAMBISSY