Angola : Dos Santos prend date pour sa sortie en 2018

Le président angolais, José Eduardo Dos Santos a annoncé vendredi dernier, son intention de quitter la vie politique en 2018, à la fin de son actuel mandat.

Il est arrivé au pouvoir en 1979, à la mort d’Antonio Agostino Neto et y est resté jusqu’à ce jour. À 73 ans, José Eduardo dos Santos a annoncé qu’il se retirait de la vie politique.

« J’ai pris la décision de quitter la vie politique en 2018 », a déclaré José Eduardo Dos Santos devant le comité central de son parti, le MPLA (Mouvement populaire de la Révolution).

Le mandat actuel du président Dos Santos prend fin en 2017 et le comité central était justement réuni pour préparer le prochain congrès du parti, devant désigner un candidat pour la présidentielle de 2017.

En juin dernier, le président avait indirectement abordé la question de sa succession, en déclarant notamment : « Il nous faut étudier très attentivement la façon de construire la transition », en appelant le MPLA à réfléchir à la nomination d’un candidat.

La Constitution angolaise ne prévoit pas d’élection présidentielle au suffrage universel, mais stipule que le président du parti vainqueur des législatives devient automatiquement chef de l’Etat.

José Eduardo Dos Santos a ouvert l’Angola, ex-colonie portugaise à l’économie de marché pour faciliter la reconstruction, après vingt-sept ans de sanglante guerre civile face à l’Unita de Jonas Savimbi.

Investi chef de l’Etat par le MPLA en 1979 à la mort d’Agostino Neto, premier président du pays, José Eduardo Dos Santos s’est maintenu au pouvoir sans jamais avoir à affronter directement le peuple dans un scrutin.

En 1992, il conserve le pouvoir à l’issue du premier scrutin de l’histoire du pays, dont le second tour est annulé à cause du regain de la guerre civile. L’Angola attendra encore 20 longues années avant de pouvoir retourner aux urnes, pour une élection législative que le MPLA remporte avec 75% des voix.

Le départ annoncé de José Eduardo Dos Santos laisse sceptique l’opposition angolaise qui pense plutôt à une succession de palais le moment venu. Beaucoup voient le père passer la main au fils.

Arielle KAMBISSY