Argentine – Sous-marin disparu : Espoir quasi nul de retrouver des survivants

Ce n'est pas l'odyssée du Koursk, mais ça y ressemble. Le Sous-marin argentin en perdition dans l'Atlantique sud aurait été victime d'une explosion. Le submersible aurait péri corps et biens. Les recherches pour le localiser se poursuivent, au milieu du désespoir des familles de ses 44 marins.

L'espoir de retrouver des survivants du sous-marin argentin San Juan est désormais proche de zéro, après l'annonce faite, qu'il a été victime d'une explosion.

Lors d'une conférence de presse jeudi à Buenos Aires, le porte-parole de la Marine argentine, le capitaine Enrique Baldi, a annoncé que les analyses réalisées en Autriche de "l'anomalie hydro-acoustique" enregistrée avaient conclu à "un événement anormal, court, violent, pas d'origine nucléaire, correspondant à une explosion".

Les autorités argentines et les navires et avions étrangers mobilisés tentent toujours de localiser le sous-marin dans l'Atlantique sud. Plus de 4.000 personnes, quatorze navires et dix avions sont mobilisés pour les recherches, avec l'aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de la France, du Brésil et du Chili. "Un effort national et international de grande magnitude", selon la marine.

La dernière position donnée était à 400 km des côtes argentines de la Patagonie.

Après une mission de surveillance et de patrouille, le submersible devait regagner la base navale de Mar del Plata, son port d'attache.

Devant la base, des pleurs et des manifestations de désespoir parmi les proches des marins ont précédé l'annonce officielle. Ils venaient d'être informés de l'occurrence d'une explosion.

L'angoisse des familles des marins. Elles savent que la Marine ne leur dit pas tout

Beaucoup se souviennent du mystère qui a entouré en son temps, le naufrage du Koursk. La longue attente des familles et les espoirs qui s’amenuisaient de jour en jour.

Le 12 août 2000, le sous-marin nucléaire et croiseur Russe Koursk disparaissait dans la mer de Barents avec ses missiles et un équipage de 118 marins au cours de manœuvres de la Flotte du Nord. 

Bertrand BOUKAKA