Les femmes africaines qui ont «sept à huit enfants » sont responsables du sous-développement de l’Afrique, selon Macron

Interrogé lors de sa conférence de presse en marge du G20 le 8 juillet dernier sur la question du développement de l'Afrique, le président français, Emmanuel Macron a tenu des propos sujets à controverse sur la natalité africaine. Selon lui, le problème majeur du continent africain n'est pas économique, écologique ou politique, mais démographique.

«Quand des pays ont encore sept à huit enfants par femme, vous pouvez décider d'y dépenser des milliards d'euros, vous ne stabiliserez rien », a lancé le jeune président français qui a refusé d’avoir des enfants avec son épouse Brigitte Macron.

Pour Emmanuel Macron, le développement de l'Afrique sera donc impossible tant que les femmes du continent continueront à avoir, comme il l'affirme, de nombreux enfants.

Pourtant, aucun pays au monde n'a de taux de fécondité aussi élevé qu'il l'affirme, et même si le Niger ou le Burundi affichent des moyennes élevées (avec plus de six enfants par femme), la moyenne de l'Afrique sub-saharienne est de cinq enfants par femme – elle est d'ailleurs en très forte diminution, puisqu'elle était de 5,5 enfants par femme il y a dix ans.

La sortie du président semble choquée les africains comme le discours prononcé par l’ex président français, Nicolas Sarkozy le 26 juillet 2007, à l'université Cheikh-Anta-Diop de Dakar (Sénégal), devant des étudiants, des enseignants et des personnalités politiques, estimant que le « drame de l'Afrique » vient du fait que « l'homme africain n'est pas assez entré dans l'Histoire ».

Des propos récusés par son successeur François Hollande en novembre 2014 au Sénégal, assurant que le continent était "non seulement dans l'Histoire", mais aussi "une partie de l'avenir" de l'humanité.

Germaine Mapanga