Les ministres africains de l’eau en conclave à Libreville

Comment apporter une touche méliorative à l’approvisionnement, l’utilisation et la gestion des ressources hydrauliques sur le continent tout en assurant un développement social et économique durable ainsi que le maintien des écosystèmes africains, telle est la question au centre des débats du conseil des ministres africains de l’eau (AMCOW), depuis le 15 mai à Libreville au Gabon.

La rencontre doit déboucher sur une politique d’amélioration de l’état et de l’assainissement des ressources hydrauliques que comptent les 53 Etats membres de l’AMCOW.

«Nous avons la responsabilité de penser, de réfléchir et de trouver des approches différentes, des moyens différents, des stratégies et des ressources complètement différentes pour arriver à des résultats complètement différents de ceux que nous avons obtenus dans les décennies passées», a indiqué le docteur Canisius Kanangire, le secrétaire général de l’AMCOW.

Du fait de la pollution de l’environnement et de la qualité des équipements dédiés à l’assainissement, les populations souffrent de maladies hydriques qui handicapent les capacités de développement de plusieurs régions du continent.

C’est pourquoi les experts précisent qu’il est urgent de prendre des mesures permettant d’aboutir à une meilleure prise en compte des aspects de surveillance et d’établissement des rapports sur l’assainissement et l’hygiène des ressources hydrauliques.

La Banque mondiale vient de publier un rapport sur les performances des services d’eau en Afrique subsaharienne. Ce document analyse les performances opérationnelles, financières et clients de 306 services publics et privés d’eau, dans 41 pays, sur une période de 20 ans.

Au total, 153 millions de personnes ont accès à l’eau en Afrique subsaharienne, en 2015.

Selon la Banque mondiale, les raisons du déclin de l’accès à l’eau dans les foyers de la partie subsaharienne du continent résident dans le fait que de nombreux services publics, municipaux ou privés d’eau, n’arrivent pas à couvrir leurs coûts d’exploitation et d’entretien.

Face à cette difficulté, l’élargissement de la couverture du nombre de ménages, du fait de la carence des ressources financières, se trouve hypothéqué.

La Banque mondiale démontre également que plusieurs services d’eau financièrement viables, sont réservés aux franges les plus aisées, et inabordables pour la majorité de la population.

Germaine Mapanga