Gabon : La société civile propose la limitation du mandat présidentiel

Au Gabon, les représentants des ONG et associations proposent l’adoption du scrutin présidentiel à deux tours, avec un mandat renouvelable une seule fois, le nettoyage du fichier électoral avec le retrait des doublons et autres irrégularités observées, la transformation de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) en commission périodique et indépendante composée à parité fixe par la majorité, l’opposition et la société civile.

Ils veulent aussi que le président de la République soit déchargé de toute autre fonction civile et administrative à l’instar de l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI) et de la présidence du Conseil supérieur de la magistrature.

Selon eux, les dépenses de campagne doivent être plafonnées, les candidats à l’élection présidentielle devront déclarer leur patrimoine.

Pour moraliser davantage la vie publique, les associations proposent le respect de la parité hommes, femmes et jeunes au sein d’un Conseil national de la démocratie, et la révision de l’article 84 de la loi 47/2010 pour donner la possibilité à tout citoyen de saisir par voie d’exception la Cour constitutionnelle.

La société civile souhaite enfin voir la création dans chaque province, d’une Cour d’appel et dans chaque département d’un Tribunal de première instance.

Depuis le 29 mars 2017, le Gabon a ouvert le dialogue politique entre le pouvoir, l’opposition et les associations de la société civile. Sur la table des discussions, les 469 associations débattent de la réforme des institutions et de la consolidation de l’état de droit, de la réforme électorale, la modernisation de la vie publique ainsi que de la consolidation de la paix et la cohésion nationale.

Au cours des 24 séances qui se sont succédé, les panélistes ont produit des recommandations et propositions allant dans le sens souhaité par les organisateurs.

Germaine Mapanga