France – Politique : Ça sent le roussi pour Bruno Le Roux

Après François Fillon et Marine Le Pen, c'est au tour du ministre de l'Intérieur français Bruno Le Roux d'être sous le feu des projecteurs à cause de sa gestion des contrats d'assistants parlementaires, du temps où il était député de Seine-Saint-Denis. Le parquet national financier a ouvert une enquête préliminaire confiée  à l'Office central de la lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.

«Lorsqu'on est attaché à l'autorité de l’État, on est impeccable face aux institutions et aux règles qui les régissent. Sans quoi l'autorité de l’État est abaissée et l'autorité de l’État ça commence par cette exigence et par cette rigueur», a prévenu le premier ministre Bernard Caseneuve, en marge d'un déplacement mardi matin.

Quant au ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault, il a déclaré, lui aussi lors d'un déplacement à Paris que «nos concitoyens ont besoin d'avoir confiance dans leurs hommes politiques et ils ont raison d'être exigeants».

Ces déclarations ne laissent guère de doute sur l'avenir de Bruno Le Roux au sein du gouvernement.

Lundi, l'émission ''Quotidien sur TMC'' a révélé qu'il avait fait signer 24 contrats de collaboratrices parlementaires à ses filles, dès l'âge de 15 ans, le tout pour un montant de 55000 euros.

Alors que des dates interrogent sur la réalité du travail effectué, Bruno Le Roux, qui a annulé tous ses rendez-vous mardi, est convoqué à Matignon pour s'expliquer auprès de Bernard Cazeneuve.

Même si à droite, on exige la rigueur de la justice, on est quelque peu réservé quant à l'éventuelle démission de Bruno Le Roux. Celle-ci pourrait avoir un effet boomerang sur François Fillon mis en examen pour les même faits et en plus graves, mais qui a refusé de se retirer de la course à la présidentielle.

Benoît BIKINDOU