La dépouille mortelle d’Étienne Tshisekedi devra encore attendre plus longtemps, dans le funérarium où elle est gardée en Belgique, avant d'être rapatriée à Kinshasa. Comme l'UPDS, la famille s'oppose désormais au choix de l'endroit prévu pour la sépulture.
Samedi prochain, Étienne Tshisekedi ne rentrera pas à Kinshasa comme prévu. Sa famille a décidé de renégocier pour son inhumation, un autre site avec les autorités.
Les travaux s'exécutaient pourtant déjà sur le site de la Gombe, un carré spécial de 14 m de large et 42 m de long au sein du cimetière, pour accueillir le défunt opposant.
Les autorités de la ville-province de Kinshasa ont déploré les sacrifices matériels et financiers « largement consentis pour l’aménagement des lieux en rapport avec l’accord formel de ladite famille préalablement donné ».
Quant au gouvernement, il a pris acte de ce dernier développement tout en maintenant son offre de facilitation d'inhumation sur le territoire de la République démocratique du Congo conformément aux textes légaux et réglementaires en vigueur.
Tout s'est accéléré avec le retour de monseigneur Mulumba de Belgique.
« Nous avons pris cette décision à mon retour de la Belgique car l'ensemble du parti [UDPS] est contre cet endroit (…). Nous nous alignons sur le point de vue du parti. Nous allons négocier avec les autorités pour un autre endroit », a expliqué Mgr Gérard Mulumba, frère cadet du disparu.
Même dans la mort, Étienne Tshisekedi reste un opposant et l'endroit où il va reposer fait l'objet de négociations politiques.
Benoît BIKINDOU