Afrique du Sud : Jacob Zuma condamne les violences xénophobes dans son pays

Le Président sud-africain, Jacob Zuma, a condamné vendredi les actes de violences entre les sud-africains et les immigrants dans le pays et a appelé à leur cessation.

Une déclaration issue de la présidence sud-africaine a relevé que les expatriés ont beaucoup contribué au développement de l'Afrique du Sud.

La suite déclaration de Jacob Zuma souligne qu’« Il est erroné de taxer tous les non-nationaux comme des trafiquants de drogue… Les menaces et contre-menaces sur les médias sociaux doivent cesser ».

La police sud-africaine est intervenue vendredi à Pretoria pour prévenir des affrontements entre des nationaux et des expatriés lors d'une manifestation contre les étrangers, cibles d'une vague de violences xénophobes.

Vendredi, deux ressortissants congolais ont trouvé la mort dans la région de Cape-town, lynchés par une foule qui leur reprochait d'être étrangers.

Les deux victimes, deux frères de même père et même mère ont succombé à leurs blessures, l'ainé sur place, le cadet à l’hôpital.

Depuis deux semaines, des dizaines de bâtiments occupés par des étrangers, notamment des Nigérians, et soupçonnés d'abriter des maisons de passe ou du trafic de drogue ont été brûlés par des habitants en colère à Johannesburg et dans la capitale. 

Ces violences suscitent l'indignation dans des pays comme le Nigeria à cause des filles et fils qui sont visés. Le gouvernement nigérian a appelé son homologue sud-africain à mettre en place des mesures pour mettre fin aux attaques xénophobes incessantes contre les Nigérians et les expatriés.

Le Ghana suit la situation de près et pourrait recourir aux boycott des produits et compagnies sud-africains si la situation persiste.

Benoît BIKINDOU