RDC – Transition politique : La messe n'est toujours pas dite

C'est ce mercredi, que les négociations devraient reprendre sur l'arrangement particulier en RDC. En attendant, les discussions informelles se poursuivent entre les parties pour bâtir un consensus autour de deux volets clefs de la mise en œuvre de l'accord signé le 31 décembre : le partage effectif du pouvoir et le chronogramme de mise en application de l'accord. Certaines mesures devaient entrer en application dès la signature, d'autres, quinze jours après, mais les délais ont expiré et rien ou presque ne s'est passé.

Sur les mesures de décrispation, il n’y a pas de calendrier précis sur les libérations et retours d'exil. Mais l'accord avait entériné la libération de l'opposant Moïse Moni Della qui est toujours en prison et l'arrêt des poursuites contre trois exilés politiques. À ce jour, seul Roger Lumbala est rentré. « Rien n'empêche les deux autres de faire de même », assure un officiel.

Quelques libérations depuis la signature de l'accord sur plusieurs centaines de cas avancés, ce que dénoncent les organisations de défense des droits de l'homme.

De même, aucun média n’a été rétabli dans ses droits sur la quinzaine répertoriés, c'était pourtant prévu dans les 15 jours.

Le porte-parole du gouvernement avait lui-même rappelé ce délai après la signature. De même, aucun membre du Conseil supérieur de l'audiovisuel congolais n'a démissionné alors qu’ils auraient dû être remplacés dans les 14 jours.

Pas de démission non plus du côté de la Commission électorale. L'UDPS et le MLC l'ont tous deux demandé à leur représentant, comme l'accord les y autorise. Les lettres ont bien été reçues, mais la démission est volontaire.

« Pendant ce temps, on travaille », rétorque-t-on du côté de la Céni.

Arrielle KAMBISSY