RDC : Tractations et messes basses n'en finissent plus...

Les délégués de la Majorité Présidentielle et du Rassemblement sont attendus ce mercredi 11 janvier 2017 au Centre Inter-diocésain de Kinshasa, en vue du démarrage des travaux de mise en commun de leurs propositions en rapport avec l’« Arrangement particulier » devant sous-tendre l’Accord global et inclusif du 31 décembre 2017.

Chaque partie prenante devrait dévoiler ses suggestions au sujet du format du gouvernement et des portefeuilles ministériels convoités, du chronogramme précis des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales, des listes de personnes à gracier ou libérer dans le cadre des mesures de décrispation politique, de opérations de révision du fichier électoral, de la sécurisation des élections… bref de la gestion consensuelle de la Transition.

À en croire certaines indiscrétions, le Rassemblement aurait déjà finalisé ses propositions et opté pour un format de 45 ministres. En sus du Premier ministre à présenter par l’UDPS – ce qui est déjà acquis au regard du quitus donné à Étienne Tshisekedi par ses pairs de cette méga plate-forme politique – celle-ci revendiquerait les portefeuilles de l’Intérieur, de la Justice, des Finances, de l’Économie, du Plan, des Transports et des Mines.

Si cela s’avérait fondé, il faudrait s’attendre à de tractations houleuses avec la Majorité Présidentielle, singulièrement en ce qui concerne l’Intérieur, la Justice et les Finances, qu’elle considère comme sa chasse gardée depuis la fin du Dialogue inter-congolais, conclu en décembre 2002.

En ce qui concerne la mise en place du Gouvernement de Transition, le Rassemblement tablerait sur la date du 15 janvier 2017. Quant à son investiture au niveau de l’Assemblée Nationale, on avance la date du 20 janvier 2017.

Dans tous les cas, ce regroupement politique voudrait voir le nouveau gouvernement entrer en fonction à la fin du mois de janvier au plus tard.

Bertrand BOUKAKA