Le veto Russe paralyse sérieusement l’ONU

Alors que la situation humanitaire en Syrie, notamment à Alep, se détériore d’heure en heure, l’ONU reste impuissante et complètement paralysée par le droit de veto de la Russie, l’un de ses cinq membres permanents.

«Le machin qu'on appelle l'ONU ». C'est ainsi que le général de gaulle qualifiait en 1960 les Nations Unies. L'image de l'organisation ne s'est guère améliorée depuis et les commentateurs ironisent régulièrement sur les "blocages" bureaucratiques inhérents à ce type d'institution (la seule au monde à accueillir 193 pays membres et autant de visions des affaires internationales).

Quelques années seulement après sa création, l’Organisation des Nations Unies a montré ses limites : le Conseil de Sécurité a des compétences subordonnées à une entente entre 5 États et peut très facilement être victime de blocage.

Depuis le début du conflit syrien, la Russe y a eu recours à six reprises. Mais ce n’est pas nouveau.

Depuis sa création en 1945, le droit de veto a été utilisé 265 fois. L’ONU a été toute aussi impuissante lors du génocide au Rwanda en 1994 ou du massacre en Bosnie Herzégovine en 1995.

L’ancien secrétaire général Kofi Annan avait proposé que le droit de veto soit « suspendu » dès lors que l’on constate des crimes de masse et qu’il faut agir en urgence. Mais cela n’est pas passé au vote.

L’objectif de L’ONU reste désormais d’établir une paix au coup par coup et non une paix durable.

Le nouveau secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutteres a exprimé récemment le souhait de modifier les choses en profondeur.

Osons croire qu’il ne va pas subir le sort de Kofi Annan.

Jean-Jacques Jarele SIKA