RDC - Dialogue : Les évêques catholiques insistent sur le respect du cadre constitutionnel

La Conférence épiscopale nationale du Congo (Cénco) a réitéré, le 6 septembre, son appel pour «un dialogue inclusif», qui respecte les dispositions de la Constitution congolaise.

Après un mutisme longtemps observé par rapport à l’évolution de la situation politique du pays, la Cénco vient à nouveau de monter au créneau via un communiqué publié mardi.

Il en ressort que le Clergé catholique ne pourra participer au dialogue ouvert le 1er septembre et qui se tient à la Cité de l’Union africaine que sous certaines conditions.

Les évêques catholiques, membres de la Cénco, ont réitéré leur appel à ''l‘inclusivité'' du dialogue qui devra, selon eux, s’en tenir au respect strict des dispositions de la Constitution. Dans l’entendement de la Cénco, les travaux du dialogue devront se négocier dans le cadre constitutionnel sans biaiser les articles verrouillés ayant trait au mandat présidentiel et l’alternance démocratique au pouvoir.

La Cénco milite donc pour « un dialogue national franc et sincère, susceptible de résoudre la crise actuelle que connaît le pays ».

Pour les évêques catholiques, seul « un dialogue incluant les grandes familles politiques de l’opposition donnerait plus de chance au pays d’aboutir à la résolution de la crise actuelle de manière consensuelle et durable ». 

Ce n’est qu’au prix du respect de ces revendications, ou mieux du respect de ces exigences fondamentales que la Cénco pourra maintenir sa participation au dialogue, peut-on lire dans le communiqué.

Évoquant les dernières mesures de décrispation prises par le gouvernement notamment avec la libération des prisonniers politiques et d’opinion, la Cénco a, tout en saluant ces gestes encourageants, exhorte le gouvernement à étendre ces mesures de grâce à « d’autres personnes se trouvant dans les mêmes conditions ».

Bertrand BOUKAKA