Gabon : La défense plaide pour Ali Bongo, un homme dans la tourmente 

À moins de quatre mois de l'élection présidentielle gabonaise, Claude Dumont-Beghi, avocate du chef de l'État, Ali Bongo Ondimba, depuis janvier 2014, prend la plume pour défendre son client.

Me Dumont-Beghi publiera, le 7 juin, Le Gabon, de l’héritage au partage (Les éditions de l’Archipel).

« Ce livre est l’occasion de tordre le cou à tous les mensonges et toutes les manipulations en se fondant en droit sur les faits et les preuves formelles », explique l’avocate.

Un ouvrage sous forme de mise au point qu’elle évoquera notamment sur le plateau de l’émission Le Supplément, sur Canal+, qui lui consacrera un portrait et dont elle sera l’invitée dimanche 22 mai.

Toutes ces ''initiatives'' sont les bienvenues pour Ali Bongo Ondimba qui ce dernier temps, traverse une passe difficile, acculé de toutes parts.

Ali Bongo, les coups lui viennent désormais de partout

Comme si le front destructeur de l'opposition ne suffisait pas, voici que les magistrats gabonais montent une fronde, lui déniant même l'autorité d'être le premier magistrat.

« la justice est un pouvoir. Luttons pour son indépendance ». Pour les magistrats, la solution est d'ôter aux hommes politiques le pouvoir de nomination. Ils exigent que le chef de l’État ne préside plus le Conseil supérieur de la magistrature à l'origine des nominations à polémique. Selon les grévistes, des magistrats moins gradés ont été promus pour diriger des magistrats hors hiérarchie. « C'est une violation de la loi, une immixtion dans le fonctionnement de la justice », ont-ils déploré.

« Nous souhaitons la révision de Constitution, explique Stanislas Koumba secrétaire général du Syndicat des magistrats. Nous souhaitons que le Conseil soit désormais géré par les présidents des hautes cours. Et le président de la République, ce serait lui enlever une charge supplémentaire ». À ce moment-là il sera possible de dire que le conseil est indépendant, estime Stanislas Koumba.

Bertrand BOUKAKA