RDC: Moïse Katumbi défendu par Éric Dupond-Moretti un cador du barreau français

Maître Éric Dupond-Moretti, avocat pénaliste français, a accepté de défendre l’opposant congolais Moïse Katumbi. L'ex-gouverneur du Katanga et candidat à la présidentielle est accusé par la justice d'avoir recruté des mercenaires, notamment américains et sud-africains pour déstabiliser la RDC.

Moïse Katumbi a été de nouveau convoqué pour être entendu mercredi par le parquet de Lubumbashi dans le cadre de l'enquête le concernant sur le recrutement présumé de mercenaires étrangers.

Après avoir été interrogé pendant plus de 7 heures lundi, Moïse katumbi a décidé de renforcer sa défense mardi, en associant à son équipe d'avocats congolais un des grands ténors du barreau français : Maître Eric Dupond-Moretti.

« Les organisations internationales qui militent pour les droits de l’homme affirment qu’il s’agit d’un procès totalement bidon, un procès politique qui a pour seul but d’interdire à Moïse Katumbi de se présenter à l’élection présidentielle à venir », a déclaré Maître Éric Dupond-Moretti.

L'avocat ajoute qu’un « transfèrement à Kinshasa » de l’opposant congolais se fera « très vraisemblablement ».

Avec plus de 120 acquittements à son actif, l’avocat hyper médiatique est connu pour avoir défendu notamment la famille Bongo dans l’affaire des « biens mal acquis ».

Celui que l’on surnomme « Acquittator » a également défendu Najèbe Oulmoudène dans l’affaire de l’agression mortelle en 2007 à Paris de Brahim Déby, fils aîné du président tchadien.

La foule accompagne Moïse Katumbi, chemise blanche

Signalons en outre que la police congolaise a dispersé mercredi matin plusieurs milliers de partisans de Moïse Katumbi rassemblés autour et à l'intérieur du palais de justice de Lubumbashi.

Moïse Katumbi devait être entendu par un magistrat du parquet dans le cadre de l'enquête pour "recrutement de mercenaires".

Peu avant 11h00 (09h00 GMT), la foule a forcé les barrages de police pour occuper le bâtiment où devait avoir lieu l'audition. À l'intérieur du palais, la police a utilisé des matraques électriques pour disperser la foule. Puis, elle a lancé des grenades lacrymogènes sur la foule qui s'est regroupée à bonne distance, en scandant des slogans de soutien à Moïse Katumbi.

Le calme revenu, Moïse Katumbi, tout de blanc vêtu avec une écharpe aux couleurs du drapeau de la RDC, est entré dans la salle d'audience peu après 11H20 (09H20 GMT).

Son audition, à huis clos, a commencé un quart d'heure plus tard. Les magistrats chargés de l'entendre se concertaient encore pendant que la police chargeait les partisans venus bien plus nombreux que lundi, pour la première audition de Moïse Katumbi.

Toutes les autres audiences prévues au palais de justice ce mercredi ont été reportées.

Germaine MAPANGA