Congo : Quatre trafiquants de peau de panthère arrêtés à Dolisie

La traque aux trafiquants de produits d’espèces intégralement protégées se poursuit au Congo-Brazzaville malgré les peines peu dissuasives qui remettent rapidement sur la scène les auteurs de crimes contre la faune et la flore. Dernier fait en date, les gendarmes et les services des Eaux et Forêts de Dolisie (sud) ont interpellé quatre (04) braconniers, de nationalité congolaise, en possession de peau de panthère qu’ils s’apprêtaient à commercialiser.

Les quatre braconniers ont été mis en garde à vue. Il s’agit vraisemblablement d’un réseau bien organisé qui réalise ce trafic régulièrement. Ils devront être présentés lundi prochain devant le Procureur de la République près le tribunal de première Instance de Dolisie.

Peuplant autrefois les continents asiatique et africain, de la Sibérie à l’Afrique du Sud, la répartition de la panthère ou léopard (panthera pardus) s’est fortement réduite en raison de la chasse et de la perte de son habitat.

La recherche de peaux pour la décoration est la principale cause de leur disparition. On est donc loin ici d’un usage traditionnel local !

La panthère est souvent respectée et crainte, alors que les cas d’attaque sont très rares. Elle est en tout cas sacrée pour de nombreux groupes ethniques congolais et africains. C’est le cas dans la culture Nzebi. C’est d’ailleurs la peau de panthère qui est un des symboles les plus forts du rite initiatique «Djobi», notamment dans le cadre des danses traditionnelles.

Bien que sa peau et ses dents sont utilisées traditionnellement, on dit souvent que tuer un léopard attire les mauvais esprits sur les chasseurs et le village concernés par l’abattage d’une panthère et une cérémonie devait traditionnellement être organisée pour les en chasser.

Germaine Mapanga