Six personnes dont trois expatriés et trois gabonais parmi lesquels un mineur de 15 ans, ont été interpelés vendredi dernier par la brigade de gendarmerie de Moanda et présentées devant le procureur de la République près du tribunal de 1ère instance de Franceville (sud-est), pour attentat présumé aux bonnes mœurs et viol sur mineur, rapporte le média en ligne ldadaily.com.
Les six complices ont été interpelés pour des actes d’homosexualité, une pratique non condamnée par la loi gabonaise mais immoral dans la société gabonaise. Selon le procureur, Gilbert Mbarangolo, les faits remonteraient au courant du mois de février. Les six présumés coupables sont un congolais (RDC), un sénégalais, un tchadien et trois gabonais dont un jeune de plus de 15 ans auraient été filés pour homosexualité. Ils auraient été pris en flagrant délit, par les éléments de la gendarmerie de Moanda, puis entendu par le procureur vendredi dernier.
Ces derniers pourraient également être inculpés pour viol sur mineur, étant donné que la version du jeune homme dont l’identité n’a pas voulu être révéler, relèverait un cas d’acte sexuel contre nature sans consentement, a indiqué le procureur qui s’est abstenu d’en dire plus, par obligation de réserve.
J-F Pounga Mouyoumba de nationalité Congolaise (RDC), avoue pour sa part, être né homosexuel. Tandis que Khalil Abdoulaye K. (tchadien) et Diop Seydou (sénégalais), seraient, selon eux, victimes des avances du jeune Rufin M, gabonais de 18 ans.
Pratique en pleine expansion dans le pays, l’homosexualité n’est pas cependant tolérée dans la société gabonaise animiste et chrétienne.
Généralement appelés « pédés », les homosexuels au Gabon sont des objets de curiosité et sont souvent victimes de discrimination.
Germaine Mapanga
