CHU de Brazzaville, le corps offert pour la consultation gynécologique, le pseudo docteur Ngoubili avait sa suffisance garantie et abusait de « ses patientes ».
Blouse dérobée, élégamment portée, dossier médical également dérobé, tout paraissait vrai face aux yeux des malades, pour le faux docteur Christ Ngoubili.
Les patientes ne pouvaient s'imaginer être en face d'un imposteur, pour une consultation qui exige hélas qu'une femme dévoile sa féminité.
Dans des salles de consultation à l’abri des regards, plutôt que de « consulter », « le doc » stimulait le plaisir par d'habiles attouchements puis, sans éveiller le moindre soupçon, abusait de ses victimes sans défense et quasi consentantes, du fait de la nudité offerte, presque une faiblesse.
C'est là qu'il a fini par être démasqué dans la nuit du 30 au 31 janvier dernier. Le faux docteur, désormais dans les mains de la police judiciaire est en fait étudiant en 3eme année de droit à l'Université Marien Ngouabi.
L'affaire du « doc Christ » a révélé que beaucoup d'autres faux médecins opèrent au CHU de Brazzaville. Ils arnaquent malades ou parents de malades, en leur proposant contre finances et à moindres frais des services hélas jamais rendus.
La direction du Centre Hospitalier Universitaire de Brazzaville a décidé d’œuvrer à les démasquer et les mettre hors d'état de nuire.
Bertrand BOUKAKA
