Il ne resterait qu’environ 9500 éléphants de forêt en Afrique centrale, selon le WWF

Il ne resterait qu’environ 9500 éléphants de forêt en Afrique centrale (Cameroun, Centrafrique, Congo-Brazzaville et Gabon), selon un rapport sur la disparition des éléphants de forêt en Afrique centrale publié par le World Wildlife Fund (WWF).

Dans cette région, qui s’étend sur quelque 6 millions d’hectares, dans les zones protégées – qui représentent un cinquième de la superficie étudiée – les pertes sont deux fois moins importantes en moyenne. Mais certaines aires protégées au Cameroun ont perdu 80% de leurs éléphants en dix ans.

Le coordonnateur de l’étude, Paul N’Goran, estime que « les tendances peuvent être inversées en partie si les décideurs et les communautés locales utilisent ces données scientifiquement établies comme guide pour l’élaboration de politiques de gestion de la faune, de plans de surveillance et de stratégies pour lutter contre la criminalité faunique et le braconnage ».

Avec des prix qui atteignent 60.000 dollars pour la corne de rhinocéros et 2.000 dollars pour l’ivoire, les profits à réaliser sont tellement juteux que de plus en plus, le commerce illégal de produits tirés de la faune sauvage est l’œuvre de groupes criminels présents dans tous les pays du monde.

Aujourd’hui, le crime sur la faune sauvage est devenu une grave menace pour la souveraineté et la stabilité de certains pays africains.

Malgré les mesures décisives prises par le gouvernement congolais pour restaurer l’ordre, force est de constater que le Congo ne peut résoudre ce problème seul. Pour arrêter ce trafic illicite, il faut renforcer de plus en plus des institutions chargées de la faune sauvage et de l’application de la loi.

Germaine Mapanga