Congo – Lutte contre les érosions en ville : Le temps presse!

Plus qu'un mois avant la saison des pluies, et les congolais riverains des zones menacées par les érosions s'impatientent déjà sur le retard pris dans l'exécution des travaux, propices en saison sèche.

Le président congolais, Denis Sassou N’Guesso a dernièrement demandé au Premier ministre Clément Mouamba, de mettre en place un Comité interministériel chargé de gérer le problème des érosions qui se pose dans les villes de Brazzaville et Pointe-Noire.

Le conseil des ministres du 26 août dernier est revenu sur la question. Les ministères concernés par cette problématique devront mettre en œuvre les actions nécessaires, afin de proposer des réponses adaptées à la question des érosions.

Pour les populations touchées par les érosions ou en passe de l'être, l'urgence commande que les actions de ce comité soient opérationnelles avant la reprise de la saison dite des grandes pluies qui court d’octobre à décembre.

Si pour certaines érosions, les actions consistent dans l’immédiat à arrêter le ravinement par le rebouchage au moyen de grande quantités de terre, pour d'autres, de grands travaux s'imposent, tant à Brazzaville et à Pointe-Noire.

En dépit de l'urbanisation sauvage qui a conduit à l’installation des populations sur des zones inconstructibles, le manque de canalisations conséquentes et le mauvais drainage des eaux de pluie restent les principales causes des érosions. En cela, certaines sociétés de travaux publics ne sont pas exemptes de tout reproche.

Depuis l'annonce de ces actions salutaires de lutte contre les érosions, dans les quartiers Ngamakosso, Massengo, Kombo, Maman-Mboualé, Jacques-Opangault, Mikalou, Mfilou ou Moukondo à Brazzaville, ou encore Mongo-Mpoukou et Ngoyo à Pointe-Noire, on se reprend à espérer, tout en regardant le ciel, car c'est de là que vient la menace.

Bertrand BOUKAKA