Congo : Vers l’informatisation de l'administration publique

Projet de longue haleine, l’informatisation de l’administration congolaise devrait enfin prendre son envol. C’est, du moins, ce que laisse croire le ministre congolais de l’Economie numérique, Léon Juste Ibombo qui a manifesté récemment son enthousiasme pour moderniser l’administration publique et simplifier les procédures administratives. Une opération qui devrait, en théorie, amener un peu plus l’administration congolaise sur les standards contemporains.

L'administration électronique aussi désignée par e-adiministration ou e-gouvernement est l'utilisation des technologies de l'information et de la communication (TIC) par les administrations publiques dans le but de rendre les services publics plus accessibles à leurs usagers et d'en améliorer le fonctionnement interne.

On rappelle que l’administration congolaise souffre des maux tels que la corruption, l`absentéisme, un effectif pléthorique qui induit une masse salariale excessive.

Quant à la perception des fonctionnaires de l’administration, l’enquête révèle que les conditions matérielles de travail sont obsolètes. A cela, une lourdeur dans le traitement des actes, de sorte que le délai d`attente du premier mandatement est trop long.

Quant aux usagers, ils décrient les tracasseries administratives.

Aussi, l’attente de l’Etat est de voir l’administration publique être plus moderne, avec une célérité dans le traitement des dossiers des usagers.

Pour le ministre Léon Juste Ibombo, l’une des pistes de solution demeure l’outil informatique, l’informatisation de l’administration publique.

Toutefois, un doute subsiste sur l’aptitude de certains agents à utiliser correctement le matériel informatique. Car, pour beaucoup de fonctionnaires et hauts cadres de l’administration congolaise, l’utilisation d’un ordinateur relève d’un véritable chemin de croix. Se pose donc ici la question de la formation des fonctionnaires à l’usage de l’outil informatique. D’autant que, selon les spécificités des administrations, des logiciels précis seront nécessaires.

Le ministre congolais est resté muet sur le coût de cette opération (le matériel informatique, la maintenance et les logiciels de base).

Germaine Mapanga