Le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Émile Ouosso et celui des Finances, Calixte Nganongo, ont entamé mardi des négociations avec les syndicats des travailleurs de l’État. Les discussions achoppent autour des différentes revendications des centrales syndicales face aux réformes voulues par le gouvernement.
Alors qu'ils sont au cœur du confort financier de l'État en ces temps où le pétrole ne fait vraiment pas recette, le personnel du ministère des Finances et les agents des douanes boudent le traitement qui est désormais le leur, depuis la réforme de leur statut.
La sécurité sociale, le paiement des primes et indemnités liées au travail du personnel; la mise en application des lois et règlements font l'objet de revendications.
Le personnel du ministère des Finances dénonce entre autres faits, le non-paiement des primes relatives à la masse commune; de l’absence de transparence dans l’utilisation des crédits liés aux avantages des travailleurs et dans le choix des agents de l’État devant participer aux différents séminaires organisés au Congo et à l’étranger.
Les travailleurs dénoncent en outre un « dysfonctionnement » au niveau du ministère, notamment la mise en quarantaine de certains cadres; l’injustice sociale; le mauvais traitement du personnel; le mépris vis-à-vis du syndicat ou encore l’installation des caméras dans tous les services du ministère des Finances.
À cette situation s’ajoutent, selon le syndicat, le manque de protection et de prévention fiables contre les maladies pulmonaires et des agents évoluant à l’imprimerie; l’utilisation abusive du personnel extérieur et non qualifié pour des tâches quotidiennes dévolues aux agents du ministère des Finances.
Les cadres et agents de la douane, dénoncent quant à eux la restitution de la redevance informatique, conformément à la loi; le retrait immédiat de la circulaire N°481 du 2 novembre portant application des textes en vigueur en matière de nomination, de suspension des fonctions et des modifications des textes organiques.
Les douaniers s’insurgent aussi contre la nomination de certains cadres, qu’ils jugent « non-douaniers » et « non assermentés » pour des postes techniques et stratégiques.
Le gouvernement a invité les partenaires sociaux à l’apaisement.
Bertrand BOUKAKA