Congo – Gastronomie : Frappé par la crise, le restaurant « Mamiwata » ferme ses portes

« Mamiwata », ce restaurant chic de Brazzaville, en bordure du fleuve Congo, s’insérait dans le paysage de la ville-capitale du Congo comme une référence gastronomique mais aussi un passage obligé pour les touristes. Il a hélas mis la clé sous le paillasson.

Une assemblée générale aux airs de requiem pour la cinquantaine d'employés du « Mamiwata », en ce mercredi 1er mars.

La réunion avait un seul ordre du jour, les modalités de licenciement des travailleurs et le règlement des droits qui s'y rapportent.

Pour Michel Perron et Alain Assemekang, les deux dirigeants de  «  l'entreprise », la tache a été rude pour expliquer à ces hommes et ces femmes qu'il n'y a plus de travail à leur proposer et qu'ils vont se retrouver à la rue.

Depuis quelques temps, le travail ou plutôt les clients ne venaient plus à eux. Tous ont en quelque sorte vécu cette situation au jour le jour, jusqu'à son point critique.

30.000 francs le plat basique, 3000 à 4000 francs la bouteille de boissons locales, avec ses menus et ses boissons aujourd'hui jugés hors de prix, le « Mamiwata » affichait complet naguère au point qu'il était l'attraction de ceux qui affichaient de la classe, voulaient se montrer avec une fille de classe ou des amis de classe, pour marquer leur classe.

Hélas, la crise économique est passée par là. Désormais, plus personne n'y vient pour dépenser sans compter ou pour se gaver des plats et consommer des boissons qui coûtent dix fois moins chers ailleurs.

Comme le « Mamiwata », de nombreux restaurants ou boites de nuits peinent désormais à attirer de la clientèle à Brazzaville et à Pointe-Noire. Certains ont fermé, d'autres ont compressé leur personnel.

À Pointe-Noire, de nombreux restaurants de la zone industrielle ont cessé leurs activités du fait de la baisse d'activité dans ladite zone. Tous ont un seul coupable désigné : la crise.

Bertrand BOUKAKA