Enfin des médicaments made in Congo

Une bataille est gagnée dans la lutte contre le paludisme, la diarrhée, la fièvre et les vers intestinaux : la réduction de la dépendance du Congo vis-à-vis de l'extérieur en matière de médicaments. Le pays vient de se doter de la première usine de fabrication de médicaments, une unité à vocation sous-régionale qui commercialisera ses produits dans les six pays de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).

Cette usine implantée à la cité des sciences à Brazzaville, constitue une réponse appropriée aux besoins en médicaments au Congo et dans d'autres pays de la CEMAC.

Quelque 30 millions d'individus vivent dans les pays de la Cemac dont sont membres le Gabon, le Cameroun, le Congo, la Guinée Equatoriale, la Centrafrique et le Tchad.

Les principaux médicaments qui seront fabriqués par cette unité pharmaceutique soulageront notamment du paludisme, de la diarrhée, de la fièvre et des vers intestinaux.

L’usine, fruit de la coopération entre le Congo et le Viêt Nam, va produire 300.000 comprimés par heure, soit 9 millions de dose par an.

«C’est le projet du président Denis Sassou Nguesso », a lancé le ministre congolais de la Recherche Scientifique,  Hellot Matson Mampouya lors de la visite de cette usine.

Selon lui, les médicaments contre le paludisme seront fabriqués à base d'Artemisia Annua, une plante originaire de la Chine et du Viêt Nam qui permet de contourner les résistances aux médicaments dérivés de la quinine et de la chloroquine.

Selon la dernière étude sentinelle réalisée, le paludisme est la première cause de consultation et d'hospitalisation au Congo. La pandémie représente 18% de causes de mortalité dans la population générale et 28% chez les enfants de moins de cinq ans.

Germaine Mapanga