Congo - Économie : Plus de pétrole pour les grands travaux

Pour limiter l’impact de la chute des prix de l’or noir sur son économie qui met à mal sa politique des grands travaux, le Congo se tourne vers l’exploitation de nouveaux champs pétroliers.

La chute des prix du pétrole a, en effet, non seulement entraîné une baisse des revenus publics de près de 1 400 milliards de FCFA, mais aussi conduit à un repli de la production. Celle-ci, qui était à un pic de 313 703 barils par jour en 2010, est descendue à une moyenne d’environ 250 246 barils par jour ces deux dernières années.

La récente entrée en production des champs Moho Nord et Marine 12 permet à Brazzaville d’envisager de porter sa production à 317.000 b/j en 2016 et à 377.707 b/j l’année suivante.

Au premier semestre de 2015, le chiffre d’affaires du secteur des grands travaux (essentiellement financé par les revenus pétroliers) a reculé de 45% au premier trimestre de 2015 par rapport à l’année précédente. Selon des analystes, même si l’État n’a pas encore fourni de nouvelles mises à jour sur le secteur, la situation serait plus délétère.

En conséquence, plusieurs chantiers sont mis aux arrêts et selon des sources proches du dossier, plusieurs centaines d’emplois seraient touchés. Selon des chiffres officiels, le PIB devrait connaître une croissance de 7,1% grâce à ces nouvelles manœuvres. Cela devrait stimuler une économie en perte de vitesse et favoriser la reprise des chantiers d’infrastructures qui sont en arrêt.

Au deuxième trimestre de 2016, l’agence de notation Moody’s avait dégradé la note du Congo, la faisant passer de «B1» à «B2» en raison de sa forte dépendance au pétrole qui limite ses options de financement.

Arrielle KAMBISSY