Le Congo cherche des repreneurs pour trois permis de Total

Le gouvernement congolais a lancé un appel aux éventuels repreneurs pour trois licences d'exploitation pétrolière en mer que le groupe français Total souhaite abandonner, a déclaré jeudi son porte-parole, Thierry Moungalla lors d'une conférence de presse à Brazzaville.

«Le gouvernement trouvera des solutions pour pallier le retrait de Total sur cette portion très infime de la production offshore du Congo, cela par d'autres sociétés », a déclaré Thierry Moungalla.

Les trois licences concernées (Tchibouela, Tchendo et Tchibeli-Litanzi) portent sur des périmètres au large de Pointe-Noire, la capitale économique du pays, dans le Sud du Congo.

Le groupe français doit continuer d'exploiter les trois licences jusqu'à ce que Brazzaville ait trouvé un repreneur pour les 39% du groupe français dans ces permis, aux côtés de l'italien Eni et d'entreprises congolaises entrées dans ces projets en 2015.

Selon la lettre spécialisée Africa Energy Intelligence, le groupe français Perenco, spécialisé dans l'exploitation des gisements que les "majors" ne jugent plus rentables, est sur les rangs, tout comme Eni et trois des quatre sociétés congolaises associées sur ces champs pétrolifères.

La chute des cours du brut pèse lourdement sur les finances publiques du Congo, dont l'économie est essentiellement rentière (pétrole et bois).

En avril, l'agence de notation Standard & Poor's a abaissé à "B-", la note de solvabilité qu'elle attribue à la dette à long terme du pays.

Dans son dernier rapport sur le pays, en septembre 2015, le Fonds monétaire international (FMI) engageait Brazzaville à tenir compte de la "durée de vie résiduelle limitée des réserves pétrolières et de la persistance de faibles prix" pour maîtriser son endettement en forte croissance.

Germaine Mapanga