Congo : Le musée national dans un état de délabrement très avancé

Aucune nation ne peut se développer sans les normes de sa culture dit-on. Mais à Brazzaville, l’immensité culturelle du pays est conservé dans des conditions archaïques , dans un bâtiment au délabrement très avancé traduit par des fissures aux murs lézardés, bâtiment datant de l’époque coloniale.

Le directeur du musée national, Marcel Ipari est donc sorti de sa réserve le 18 mai à Brazzaville, lors de la journée internationale des musées, pour demander à ceux qui ont une moindre parcelle d’autorité dans le domaine de la culture au Congo de revaloriser le musée national qui constitue le miroir culturel et la mémoire historique du pays.

Marcel Ipari a plaidé pour les nouvelles infrastructures modernes appropriées pouvant servir de locaux au musée national, autrement dit la construction à Brazzaville d’un musée à visage humain.

«Le musée est l’âme d’un pays, c’est un lieu dans lequel sont collectés, conservés et exposés des objets légués par nos ancêtres, dans le souci d’instruire et d’éduquer le public, en l’occurrence les jeunes. Je lance donc un cri d’alarme à l’endroit des autorités qui doivent prendre conscience qu’un musée est une institution importante pour un pays, c’est là où l’on étale la culture dans toute sa diversité. Le musée peut servir de levier, de creuset d’unification des peuples », a rappelé Marcel Ipari.

Le musée national du Congo, qui se trouve dans un bâtiment vétuste, regorge plusieurs catégories de types d’objets classés par catégorie et conservés dans les conditions minables dans une salle obscure.

A l’intérieur de cette même salle, 2849 objets précieux relatant l’historique des peuples de tous les départements du Congo. Parmi lesquels, l’une des soutanes portées par le président Fulbert Youlou, les pièces de monnaie qui servaient d’échanges à l’époque, au cours d’un mariage coutumier, les moyens de transports et de communication d’antan, les outils agricoles.

Créé en août 1965, le musée national était autrefois logé dans le camp de marié. C’est en 1977, à la mort du président Marien Ngouabi, que les autorités congolaises ont pris la résolution de transformer le site du musée national en musée Marien Ngouabi.

Germaine Mapanga